Publié le: 4 novembre 2022

Vent de liberté pour entreprendre

INNOVATION – Les déviances de la cybercriminalité sont préoccupantes et doivent être combattues. Tout comme les excès de toutes sortes induits par des pouvoirs administratifs exagérés. Conserver aux PME une marge de manœuvre suffisante relève de la priorité absolue.

À l’ère de la transformation numérique, les possibilités semblent se multiplier pour rapprocher les machines des hommes et atteindre un degré d’efficacité encore plus important. Elle peut transformer tous les processus pour les rendre plus efficaces. Ainsi, tous les domaines sont concernés. Raison pour laquelle l’Union suisse des arts et métiers (usam) soutient ce mouvement intéressant pour la politique des PME, à savoir pour favoriser la liberté d’entreprise et pour réduire les coûts des processus de la réglementation des entreprises.

En effet, les entreprises peuvent utiliser la numérisation pour contrôler leurs processus de production ou leurs services avec encore plus d’exactitude. Les informations acquises permettent d’ajuster la marche de l’entreprise au mieux. La coordination qui est un domaine complexe dans l’entreprise peut aussi être améliorée si les bons instruments sont utilisés et si les contacts humains ne sont pas négligés.

But comparatif pour les PME

Par les informations de la numérisation, les entreprises peuvent aussi comparer leurs résultats pour tenter d’améliorer leurs performances face à des concurrents, la statistique des arts et métiers est un bon exemple sur ce point.

Les réseaux sociaux donnent la possibilité d’atteindre par ce biais beaucoup plus de clients, de fournisseurs ou d’entreprises partenaires. L’étendue des possibles ne semble pas encore mesurable tellement les opportunités sont multiples. Cependant, autant une invention peut amener des choses bonnes pour les entreprises, autant elle peut créer de nouvelles difficultés. Il y a d’abord pour l’entreprise le coût d’investissement dans ces nouvelles technologies qui laisse parfois les directions d’entreprise dans le flou. La mise en réseau de la société via l’Internet a créé aussi une nouvelle menace avec la cybercriminalité. Un nombre croissant d’entreprises se voient piratées avec des conséquences désastreuses jusqu’à des demandes de rançon ou même la destruction pure et simple de l’entreprise.

La guerre des données

Une difficulté dont il est bien moins question dans la presse, c’est la volonté croissante de l’État de mettre la main sur les réseaux ou les informations sur les entreprises grâce à la transformation numérique. De plus en plus, lors de consultations, l’administration fédérale souhaite amener à elle toutes les données d’un domaine comme les géodonnées ou les données sur la mobilité.

Même si l’intention de départ est bonne puisqu’il s’agirait de mettre au profit de tous ces données, dans un second temps, nous aurions le problème que l’État est le seul qui a pu s’approprier autant de données et donc qui peut décider d’intervenir dans ces domaines comme premier décideur. Celui qui détient l’information détient en fin de compte un pouvoir non négligeable.

La situation en Suisse est pour l’instant plutôt positive, mais par exemple, dans l’Union européenne se dessine une tendance de contrôle de l’économie par le biais de la transformation numérique.

Point de vue de l’usam

L’usam est bien consciente de ce défi du numérique qui représente à la fois des opportunités monumentales pour les entreprises et de possibles calamités contre lesquelles les PME doivent se défendre résolument.

L’objectif est donc de contenir autant les déviances de la cybercriminalité que les tentatives d’assaut d’administrations en mal d’interventionnisme, cette maladie aiguë qui pousse les fonctionnaires à agir dans l’économie privée plus que de raison.

Mikael Huber, usam

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